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L'éternelle heure du thé

Textes, théâtre et poésie de L.H.C. (Tous droits réservés)

VI) Valse qui se mange au petit matin

LES DÉSILLUSIONS DU TEMPS

RETROUVÉ

 

VI) Valse qui se mange au petit matin

 

L'anti-toi est un schizophrène antique.

L'Antéchrist est une poussière dans l’œil d'un dromadaire.

Ô mon aube, ma symphonie, mon éclat de lumière!

Le temps passera vite sur nos années,

nous serons vite surannés.

Volons vite vers d'autres aires.

En soulevant les volants de ta jupe vers le levant.

Gonflés du sous-levain, nous serons une brioche pour les pas "risiens".

Risibles pains aux raisins.

Pain-oraison. Peine de la colère. Nous cueillerons sur leurs pas les

grappes des émotions, et nous les prendrons follement. Ces objets à

prendre, ces eaux que j'ai appris. Je t'ai pris par cœur, sur la table de ton

ego, ton intellect d'abord, ton organe vital ensuite, et puis tes viscères, ce

qui en dépasse et me dépasse. Je suis des pas, pas passés par toi. Tu es

une route, je te traverse. Tu es un chemin de traverse, tu cours sur une

table. Tu me renverses...

Je suis une crème, tu m'étales.

Je me répands... Sur la table.

Je souille ton chemin.

En séchant je nous fige et je te cristallise.

Ton chemin est amidonné.

Donne-moi des amis.

Nous tombons à la renverse.

Depuis la table nous voyons qu'il pleut à verse. C'est une averse.

Aversion de nous. Nous?

Je nous ai fusionné, il n'y a plus ni toi ni moi, ni table ni dehors. Tout est

englué dans une seule image, dans ces mots insensés que la pluie balaye

tandis que la nappe glisse au sol, que la table ploie et que les murs

s'effondrent. Ils n'y a plus que des taches d'encres que tu prends pour des

lettres sur ce papier. Ses fonds.

Et tout s'effondre...

Les pains et les brioches étaient fondants, tu étais confondant, je n'en ai

fait qu'une bouchée.

Lecteur, ne fais qu'une bouché de ceux-ci! Lis, dévore, c'est une mante

religieuse, elle fait sa prière chaque matin pour toi. Et tu me crois?

Lecteur,... que tu es sot! Mais dévot encore. Fais-en ton bonnet et brais!

Un beau nez zébré! Les cancres aiment l'ancre... C'est un voyage au

coeur d'une brioche pharisienne que je te propose. Renie-la trois fois et

tu seras béni au soleil levain. Goûte! Dégouline! Tu es la pluie de tout à

l'heure. Tu embrasses le carreau, tu te piques aux traits fleuris des mes

âmes lourdes. Brais et embraille ! Tu es l'ambre sous le soleil, la couleur

dorée de cette brioche. Tu es un brie qui fond. Tu es un briquet, un bout

riquet... Tu es fait pour le songe d'une nuit d'été. Tu es fêlé comme une

tour en pleine capitale.

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